roll your eyes at me

13.04.1988

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Apollo Osborn

Il n’attendait pas une nouvelle comme ça aujourd’hui, pas tout de suite. En entendant la demande de son ex au téléphone, l’estomac de Waldo s’était contracté. Le temps défilait soudainement plus vite, chaque seconde plus précieuse et tout était plus urgent. Est-ce qu’il avait de quoi manger dans son frigo ? Est-ce que la maison était rangée ? Est-ce que la chambre d’Elsie était assez chauffée ? Trop de questions qui se bousculent d’un seul coup, parce que sur le moment, il est plus anxieux qu’heureux. Waldo aimerait pouvoir être léger, être de ceux qui acceptent la spontanéité avec un simple sourire. Mais non, il pense à tout, et surtout aux longs soupirs que lui réservera sa fille. Elle n’a que dix ans, encore une enfant et pourtant, elle arrive à le mettre plus à l’aise que n’importe qui d’autre. Et comme si ça ne suffisait pas, Apollo aussi lui fait comprendre qu’il n’est pas assez bien. Parce que lui ne lit pas de livres sur les enfants. Parce qu’il n’a pas les réponses à tout. Pas comme Violet. En entendant cette remarque, Waldo lève les yeux au ciel, sans même se rendre compte que c’est exactement la même réaction qu’aurait sa fille.

Une fois l’appel terminé, il a passé le reste de la journée à ranger, à rétrécir un peu le parc de Lafayette pour qu’il se balade un peu moins dans le salon. Elsie n’a aucun problème avec le lapin, bien au contraire. Souvent, Waldo a l’impression que son animal de compagnie est la seule raison pour laquelle sa fille accepte de passer du temps chez lui. Mais tout de même, il connaît la petite et sait qu’elle peut s’étaler très rapidement. Alors autant faire de la place, commencer à préparer un dîner digne de ce nom, puis angoisser un petit peu. Est-ce que Jamie n’est pas censé arriver cette semaine aussi ? De seul, il passe à trois. En un claquement de doigts. Mais tout se passera bien, il se le répète en respirant. En se forçant à respirer. Il est encore trop tôt - à son goût du moins - quand la voiture d’Apollo se gare devant chez lui. Waldo a de la farine sur la joue, sans même le savoir. « Bonjour petite puce, comment vas-tu ? » Il ouvre la porte avec un sourire pour accueillir celle-ci, mais elle lui répond à peine en allant directement voir le lapin. Respire Waldo, se répète-t-il encore avant de poser ses yeux dans ceux de son ex-tout. « Hey. Comment tu vas, grande puce ? » Il rit un peu à sa propre plaisanterie, avant de prendre le sac de ses mains et de l’inviter à entrer. « Tu as le temps de boire quelque chose ? »

27/01/2024

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Waldo Sheridan

Le coup de fil avec son employé de San Francisco avait été rapide, un problème avec l'exposition en cours, ils avaient besoin de lui sur place et rapidement. Sauf que c'était sa semaine et même si Violet et Elsie s'entendaient très bien, il n'osait pas tellement les laisser seules toutes les deux, pas quand son père était seulement à quelques minutes en voiture. Alors il avait appelé, ne sachant pas tellement à quoi s'attendre. Soulagé quand Waldo avait accepté, un peu inquiet tout de même de comment son ex vivait la situation. Il savait que c'était compliqué, avec Elsie surtout, la gamine ne faisait rien pour l'aider, boudant et soupirant dès qu'elle en avait l'occasion. C'était d'ailleurs ce qu'elle avait fait quand Apollo lui avait annoncé qu'elle allait devoir retourner chez Waldo. Il lui avait gentiment demandé d'être gentille, de faire un effort parce que son père en faisait bien des efforts. Une fois les bagages faits, ils se mirent en route. Il avait une mini adolescente dans sa voiture et n'avait aucune idée de comment apaiser les choses. Il s'était dit que ça se ferait petit à petit, avec le temps. Après tout, Elsie avait grandi loin de lui, les étés ne suffisaient pas à créer un lien.

Apollo se gare devant chez son ex, inspirant un grand coup avant de sortir de la voiture. C'était parfois encore un peu tendu entre eux aussi sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Elsie file directement à l'intérieur, ne prenant même pas la peine de répondre à la question. "Désolé pour ça." Il soupire en entrant, riant légèrement. "La grande puce va bien, un peu agacé de devoir partir au pied levé, j'ai le temps oui !" Il ferme la porte derrière lui et le suit. "Je pars demain matin et je reviens jeudi dans l'après-midi, ça sent bon ici." Il explique alors laissant son regard étudier le logement de son ex. Dans un coin du salon, il voit Elsie très inspirée par le lapin. "Je pensais lui prendre un animal de compagnie, un chat, qu'est ce que t'en penses ?" Et puis il s'approche de lui, pose une main sur sa joue et la caresse légèrement. "Désolé, t'avais de la farine." Il ne dira pas que son coeur a loupé un battement.

13.04.1988

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Apollo Osborn

Waldo sait malheureusement à quoi s’attendre, mais il sait qu’il fera tout pour ne pas le montrer. Il sourira, sera doux, cherchera à jouer, à lui parler, à l’aider avec ses devoirs… Il fera tout ce qu’un père doit faire, et il le fera avec plaisir parce qu’il aime Elsie de tout son cœur. Mais il sait qu’il s’apprête à passer une semaine difficile. Il espérait avoir un peu plus de répit pour se remettre de la semaine précédente, mais il n’a eu que le week-end pour déverser ses émotions dans sa tendre solitude. C’est ainsi, il va continuer à prendre sur lui et avec un peu de chance, tout ira bien. Ouais, le début n’est pas si encourageant quand sa fille entre dans la maison sans lui adresser un mot. Dix ans… Qu’est-ce qu’elle fera subir quand elle en aura quatorze ?

Il secoue doucement la tête avec un petit sourire en direction d’Apollo quand il s’excuse. Ce n’est pas de sa faute si Elsie réagit ainsi. Ou du moins… Non, ils ne vont pas entrer dans ce sujet là. A la place ils peuvent parler de bien d’autres choses, comme le voyage soudain du galeriste. « Qu’est-ce qui s’est passé ? Rien de trop grave j’espère. » Il le fait entrer, jette un coup d'œil à Elsie qui est avec le lapin, puis mène Apollo jusqu’à la cuisine. « Qu’est-ce que tu veux boire ? » Ils se connaissent tous les deux, ils connaissent les habitudes de l’autre, ce qu’il y a dans leurs frigo et placards. Apo en tout cas, parce que Waldo ne pourrait pas anticiper ce que Violet met dans leur cuisine. « Merci. J’ai préparé un gratin pour ce soir, et j’ai même fait un gâteau. » Est-ce qu’il essaye de se faire aimer de sa fille en lui faisant des bonnes choses à manger ? Tout à fait. Une technique comme une autre « Hum oui, ça lui ferait sans doute plaisir, mais… » Il s’arrête, surpris par Apollo qui s’approche pour lui caresser la joue. Son coeur s’emballe par la proximité soudaine, le manque d’habitude et le regard océan de son ex. « Pas de souci… » Il répond, un peu à l’ouest tout d’un coup. « J’en ai ailleurs ? » Il demande avec un petit sourire. Finalement il se détourne pour prendre des tasses ou des verres, et cacher à Apo l’inspiration qu’il prend. « Le chat resterait chez toi ou elle l'amènerait d’une maison à l’autre ? Parce que je suis pas convaincu par la cohabitation lapin / chat. » Et il est hors de question de mettre la vie de Lafayette en danger !

27/01/2024

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Waldo Sheridan

Les sujets à éviter sont nombreux, Apollo espère pouvoir survivre à cette après-midi sans y perdre une plume au passage. Et même si parfois, les accusations n'étaient pas frontales, il suffisait de savoir lire entre les lignes pour comprendre qu'ils s'en voulaient l'un l'autre. Apollo lui en voulait d'avoir voulu rester à tout prix, il imaginait sans problème Waldo lui en vouloir pour être parti avec Elsie. Une discussion qu'ils auraient sans doute un jour mais pas aujourd'hui, surtout avec leur fille à côté. "Non, un conflit entre deux artistes qui exposent dans la galerie, heureusement que j'ai eu mon diplôme de droit." Il répond, amusé, repensant alors à leurs années d'université. C'était simple en ce temps là, ce n'était qu'eux dans leurs chambres d'étudiant, sans prises de têtes, sans décisions importantes, juste eux. Il y pensait, repassait leurs souvenirs et constatait que cette période lui manquait, que Waldo, son meilleur ami, son amant, son tout, lui manquait. Incapable encore de se l'avouer, il se trouvait une bonne excuse pour ne pas constater ce manque et passait à autre chose. Des pensées aussi fugaces qu'importantes. "Un thé si t'as." Pas besoin de lui préciser lequel, ses goûts n'avaient pas changé et son ex le connaissait encore. "La classe !" Il sourit, franchement impressionné par les efforts de Waldo, à deux doigts de lui dire qu'il cuisinait pas à ce point quand ils étaient ensemble. Il se souvenait de fous rires à cause de plats brûlés. Il pose alors une main sur sa joue, retire la farine qu'il a se mettre en se grattant. Et ça lui fait à quelque chose à Apollo, plus qu'il ne pourrait l'avouer. Mais il ne dit rien, finit simplement par laisser tomber son bras le long de son corps. "Non, juste sur la joue." Il sourit avant de prendre place autour de la table, gardant un oeil sur Elsie qui semble être en total osmose avec le lapin. "Non, je le garderais chez moi, elle aime beaucoup le lapin ici, ça serait dommage qu'il se fasse croquer." Il rit un peu. "Mais on pourrait faire ça ensemble ? Tous les trois, ça nous ferait une sortie ensemble, en famille." Il propose finalement, se disant que ça ne pourrait que les rapprocher. "Et puis peut-être que tu trouveras aussi un copain pour Lafayette." Il tourne encore la tête pour voir que sa fille a disparu, sûrement pour aller dans sa chambre.

13.04.1988

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@Apollo Osborn

Être avec Apollo est à la fois facile et difficile en même temps. Apaisant et douloureux. Waldo ne sait pas vraiment mettre de mots dessus, tellement il ne sait pas exactement où ils en sont. Pas en couple, ça c’est une certitude aux vues de leurs relations respectives, mais il ne sait même pas s’ils sont encore meilleurs amis. Sans doute que non si on pense aux années qui se sont écoulées et à la distance qui s’est imposée, mais ça lui fait mal d’y penser. Parce qu’Apollo, il a été une constante toute sa vie, sa boussole, son tout, et il n’aime pas l’idée qu’il ne le soit plus aujourd’hui. Les choses sont juste bancales et Waldo a arrêté de poser les questions, pour épargner un peu son coeur. « J’aurais dû t’enregistrer en train de dire ça et l’envoyer à ton père, il serait aux anges ! » Il rit, trouvant sa blague un peu amusante. Il se souvient bien des grimaces de son meilleur ami quand il a été plus ou moins forcé à poursuivre des études de droit, comment il devait parfois le motiver avec un peu de chantage émotionnel pour qu’il révise avant ses tests. C’était une autre époque. Une belle époque. Partie. L’eau du thé chauffe tranquillement, Elsie s’occupe le plus loin possible de ses pères, et Waldo sourit au compliment. « Si notre fille pouvait avoir la même réaction, je crois que ma journée serait faite ! » Il sait que ça n’arrivera pas, mais l’espoir fait vivre. Puis soudain, la proximité d’Apollo change tout et Waldo se sent bien idiot pendant un moment. A son tour il se frotte la joue, là où la main du blond l’a touché quelques secondes avant. « Merci. » Il verse l’eau dans les tasses, qu’il pose ensuite sur la table et prend place en face de son ex. « Ce serait très dommage en effet. » Son expression affiche que la mort de son lapin ce serait pas seulement “dommage”, mais il n’insiste pas pour ne pas paraître trop étrange. « Oui, ça me plairait beaucoup de faire ça avec vous ! Elle sera toute contente de choisir un chat… » Et le fait qu’il soit là associera peut-être bonheur et Waldo dans son esprit. Mais il ne termine pas sa pensée, prenant plutôt une gorgée de thé. « Tu penses que Lafayette a besoin d’un copain ? » Il rit un peu, imaginant son lapin blotti contre un autre pour dormir. Ce serait adorable ! Mais avec Elsie et l’arrivée de Jamie, il ne peut pas vraiment prendre un second animal de compagnie. « Mais prendre un chat, c’est sérieux. J’imagine que les cinq mois à Mariposa ne t’ont pas trop donné envie de fuir. » Il le dit sur un ton léger, sachant parfaitement que malgré son amour personnel pour la ville, certaines personnes la supportent très mal.

27/01/2024

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Waldo Sheridan

Un léger rire s'échappe de ses lèvres. Son père aurait été ravi de l'entendre dire ça, c'est certain, Apollo aurait entendu ses mots retournés contre lui jusqu'à la fin des temps ! Il avait tellement râlé à cause de ces quatre années d'études, avait tellement du s'impliquer pour enfin être libre de faire ce qu'il voulait. Et tout du long, Waldo avait été là. Waldo avait toujours été là, quand ils étaient gamins, ado, jeunes adultes et ensuite adultes. Il avait eu peur quand ils s'étaient avoués leurs sentiments, peur que ça change tout. Et ça avait tout changé et Apollo en avait été tellement heureux. Maintenant, il regrettait. Il lui manquait, plus qu'il ne l'avouerait jamais. Il aurait voulu le retrouver, complétement. Il voulait les fou rires et les regards, les gestes tendres et les taquineries, il voulait retourner dans le passé et oublier la tension dans leurs épaules et les larmes dans leurs lorsqu'ils avaient pris la décision de se séparer. Recommencer à zéro pour le mieux. Mais cette situation n'arriverait pas alors Apollo essayait de se faire une raison. "Attends qu'elle goûte, je suis certain que ça lui plaira. Elle aime bien cuisiner, tu pourrais essayer de lui proposer de faire avec toi la prochaine fois ?" Il veut aider, il sait que c'est compliqué et que c'est en parti de sa faute. Le départ n'avait fait que creuser le fossé, malgré les appels, malgré les vacances, la fracture était là sans savoir s'ils pourraient dépasser ça un jour. Il hoche simplement la tête quand il le remercie, sourit. Il retient un rire en voyant la tête que fait Waldo quand il évoque la possibilité que le lapin se fasse croquer par le futur chat. Il l'a toujours trouvé trop sensible mais en général, il trouvait surtout ça adorable. "Je pense aussi qu'elle sera contente !" Il évite de dire un truc comme "ça lui fera du bien parce que Mariposa est loin d'être fun" mais il se retient. Il sait à quel point Waldo aime cette ville. Apollo était surtout revenu pour que leur fille puisse grandir avec ses deux parents. Quitter San Francisco avait été compliqué et il savait que c'était aussi le cas pour Elsie. "Je sais pas, je connais pas très bien Lafayette mais si t'as ton lapin et qu'Elsie a le sien ici, ça pourrait être quelque chose en plus aussi." Il comptait clairement acheter sa fille avec des récompenses, il ne savait pas comment faire autrement. Ils s'entendaient bien tous les deux même s'il se doutait qu'elle lui en voulait pour le déménagement. "J'ai encore du mal à me réhabituer mais ça va aller, j'ai repris la galerie ici, je donne des cours au lycée, je suis dans une démarche très sérieuse de réintégration." Il voulait lui prouver qu'il était là pour de bon, qu'il ne partirait pas à la première opportunité même si franchement, c'était pas l'envie qui lui manquait. "Comment ça se passe au musée ?"

13.04.1988

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@Apollo Osborn

Difficile de savoir sur quel pied danser, mais Waldo essaie de ne pas y réfléchir. Quand Apollo vivait à San Francisco, la grande majorité de leurs échanges se faisaient par téléphone. Les discussions, les disputes, les choix concernant Elsie, les accords quant aux dates des vacances… Au moins le brun n’avait pas à réfléchir à sa relation avec son ancien meilleur ami. Ils se parlaient de loin, c’était tout. Pas besoin de chercher plus loin, de se demander s’il pouvait encore y avoir des traces de quoi que ce soit. Non, lui était à Mariposa, Apollo était à San Francisco avec Violet. Voilà tout. Maintenant, tout est à remettre en ordre, il faut trouver une nouvelle routine, des nouvelles dynamiques, d’autres définitions, et bien qu’il ne l’admette pas, Waldo est un peu perdu. Jamais très doué avec les changements, il aime sa routine, ses habitudes, et Apo le sait. Mais ils font des efforts tous les deux, le brun est bien déterminé à faire sa part, tout ce qu’il peut pour garder sa fille à ses côtés. Et peut-être son meilleur ami aussi, bien qu’il ne le dise pas. « Oui c’est vrai, c’est une bonne idée de faire ensemble. Elle préfère faire des gâteaux ou des plats salés ? » Il ne devrait pas avoir à demander cela, il le sait. Il est le père d’Elsie tout autant qu’Apollo, alors il devrait être au courant de ces choses-là. Ne pas l’être lui déchire le cœur, bien qu’il sache que c’est en partie de sa faute s’il est aussi éloigné de sa fille. Mais s’ils sont deux, une équipe malgré tout, et tous les conseils sont bons à prendre, surtout si le blond est suffisamment gentil pour lui en donner. « Oh c’est vrai qu’elle pourrait avoir son lapin aussi, elle aurait peut-être plus l’impression d’être chez elle… » Il réfléchit, et ça se voit. Quelques secondes plus tôt, il se disait qu’un second animal serait une très mauvaise idée, mais maintenant que l’animal en question pourrait lui apporter l’amour de sa fille, il voit cela comme la solution miracle qu’il attend depuis longtemps. Un miracle qui le décevra sans doute, mais il n’y pense pas tout de suite. « Tu dois être un super professeur. Et puis ça te permet de continuer à faire toi-même de l’art, non ? C’est un peu plus dans la pratique que la galerie j’imagine. Mais je suis passé devant l’autre jour, l’expo en ce moment a l’air belle. » Il veut le soutenir, montrer qu’il est de son côté, parce qu’il l’est sincèrement. Évidemment qu’il se doute qu’Apollo n’est pas complètement heureux ici, la ville n’a pas changé depuis son départ - et peut-être que ça fait partie du problème d’ailleurs -, mais il est heureux de le savoir de retour. « Ça se passe bien. J’ai pu convaincre mon patron que le musée puisse servir d’hébergement de temps en temps quand il y a besoin. Avant j’accueillais ici, mais je ne le fais plus avec Elsie et je suis content de pouvoir continuer à aider de temps en temps. Mais sinon le musée est toujours aussi passionnant. » Apollo ne peut pas vraiment s’attendre à une réponse différente de celui qui est passionné par la même chose depuis toujours. « Et Violet, ça va la réadaptation ? » Son sourire devient tout de suite beaucoup poli, un peu moins sincère, mais il estime que c’est la bonne chose à faire que de demander.

27/01/2024

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Waldo Sheridan

Un léger sourire sur ses lèvres à sa question. Il a quelques temps, il aurait sûrement râlé en disant que c'était quelque chose qu'il était censé savoir, qu'il aurait du être présent, venir avec eux et ne pas rester dans ce coin paumé. Mais Apollo avait grandi, ils avaient essuyé déjà plusieurs disputes sur le sujet et le blond n'avait aucune envie de recommencer alors qu'ils semblaient tous les deux trouver leur équilibre dans cette nouvelle figuration. Creuser un peu plus l'écart entre eux ne rimait à rien alors il préfère répondre tout simplement que de déclencher un accident diplomatique. Parfois, il se demandait ce qu'il se serait passé s'il était resté ou si Waldo l'avait suivi. Leur famille, leur relation, comment ça se serait passé. "Elle préfère faire du sucré, sauf les pop corns qu'elle préfère salés." Il explique alors, une expérience faite avant une sortie qu'ils avaient tous les deux il y a quelques années de cela, Apollo avait trouvé ça étrange que la petite les préfère comme ça. "Suivant celui qu'elle choisit, il faudra peut-être castrer Lafayette, je doute que tu veuilles te retrouver avec une armée de lapin." Il s'amuse en le voyant réfléchir. Apollo se mit alors en tête de discuter un peu en tête à tête avec sa fille de la situation, peut-être lui demander de se détendre un peu, d'essayer d'être plus ouverte aux propositions de Waldo. Il savait comment Elsie pouvait être, soupirs et bouderies, surtout depuis qu'ils étaient de retour à Mariposa. Quitter ses amies et la ville dans laquelle elle avait grandi, avait été complique et la transition se passait plus ou moins bien. "C'est gentil, merci. Un peu oui même si j'ai pas trop le temps en ce moment, je pense que ça ira mieux quand tout sera un peu plus rodé ! Tu peux entrer dans la galerie tu sais, c'est toi l'expert des musées." Il le taquine avec un sourire avant de boire un peu de son thé maintenant très tiède. "C'est bien, je suis content pour toi que ça te plaise toujours autant." Le nombre de fois où il était venu plus jeune passer du temps avec son meilleur ami dans le musée puis avec son compagnon juste pour grapiller quelques minutes en plus. Un temps qui lui semblait bien lointain, un temps qu'il regrettait. "Tout se passe bien pour elle aussi, elle était très contente de retrouver sa famille surtout et quelques amis. Et puis on redécouvre la ville à deux c'est agréable." Après tout, il lui avait demandé non ? Et puis maintenant, la moindre des choses était qu'Apollo lui retourner la question. "Et Jamie ? Comment ça va ?" Il savait pour la relation à distance, avait failli tomber de sa chaise et lui demander pourquoi il s'était pas battu autant pour lui avant de rapidement abandonner. Il trouvait parfois ça injuste et lui en voulait. Apollo avait fini par se faire une raison, que pouvait-il faire d'autre de tout façon ?

13.04.1988

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@Apollo Osborn

Il y a tant de choses que Waldo ne connaît pas à propos de sa fille. Elle est sa fille pourtant, tout autant que celle d’Apollo, mais lorsqu’ils ont décidé de l’avoir, il n’imaginait pas qu’il ne pourrait pas la voir grandir. Évidemment à cette époque, les deux hommes s’imaginaient qu’ils passeraient leur vie ensemble, à évoluer l’un à côté de l’autre, à élever leur fille ensemble, peut-être d’autres enfants aussi. Rien ne s’était passé ainsi, et il avait dû voir Elsie s’éloigner, à la fois géographiquement et émotionnellement. Ça, il ne s’en est pas encore remis Waldo, il doute s’en remettre entièrement un jour. Mais au moins, ce n’est plus un sujet de dispute trop fréquent avec Apollo. « Très bien, merci. Et je la comprends pour les pop-corn. » Il rit un peu, rassuré au fond de lui d’apprendre qu’il a au moins ça en commun avec leur fille. C’est peut-être ridicule de se rapprocher à quelque chose d’aussi léger qu’une saveur de friandise, mais ça l’aide tout de même. « Une armée de lapin… Ce serait l’armée la plus adorable du monde ! » Waldo et son amour des lapins. Il rit encore, de bonne humeur en imaginant la scène, bien que dans la pratique ils savent tous les deux qu’il ne le supporterait pas. Il est un peu trop maniaque Waldo, un peu trop porté sur les règles et le fait que chaque chose à une place. Mais deux lapins, il devrait pouvoir gérer ça. « Ça ne fait aucun doute, tu trouveras le temps si tu en as envie. Tu peignais beaucoup à San Francisco ? » La curiosité est perceptible dans sa voix, ainsi que dans ses yeux. Il avait toujours aimé regarder Apollo dessiner, peindre ou faire quoi que ce soit d’artistique. C’était envoûtant de le regarder créer. Au bout d’un moment, cependant, il avait arrêté de poser la question après le déménagement, et maintenant ça devait bien faire des années qu’il n’avait pas vu une de ses œuvres. « Alors j’entrerai la prochaine fois. » Une promesse qu’il fait avec un sourire, tout en ignorant la sensation familière qui apparaît dans son ventre. Il ne peut pas totalement masquer le petit rictus qui déforme ses lèvres en entendant qu’ils redécouvrent la ville à deux. À une époque, Apollo la connaissait par cœur cette ville, avec Waldo à ses côtés. Ils pouvaient s’y repérer les yeux fermés et surtout main dans la main. S’il n’était pas parti, il n’aurait pas à la redécouvrir aujourd’hui… Mais ils n’ont pas besoin de ravoir cette conversation là. Ils ont tous les deux avancé de toute façon. « Jamie ça va bien. Son travail lui permet de revenir à Mariposa dans pas très longtemps, ça va être bien de se retrouver. » Il sourit à cela, bien que son cœur émette quelques doutes à ce sujet. Il a peur de ce qui se passera une fois que Jamie sera de retour, peur de la cohabitation, peut-être peur de la relation avec Elsie aussi, puis avec Apollo… Tellement de doutes qui s’insinuent, mais pour le moment Waldo les chasse de son esprit. Il y pensera quand il aura à gérer ces problèmes là.

27/01/2024

Depuis leurs débuts, Apollo avait eu de grands espoirs. La famille de rêve, peut-être qu'il aurait aimé se marier aussi, voir grandir sa galerie au côté de Waldo, peut-être agrandir la famille aussi. Ses rêves, ses espoirs s'étaient effondrées quand il était parti avec leur fille, quand la distance avait scellé la fin de leur relation. Il sourit quand il mentionne alors les pop corn, il trouve ça adorable ce petit point commun et il se dit que c'est peut-être quelque chose que son ex pourra exploiter pour qu'il se rapproche de leur fille. Le lien est là, fragile et parfois compliquée mais il ne demande qu'à être renforcé, il suffit simplement de temps et de patience, de l'une et de l'autre. Apollo essaye le plus possible de ne pas trop s'impliquer, il a compris que ce n'était pas son histoire à lui cette fois-ci. "Adorable oui mais pas évident à gérer." Il rit à son tour. Il a toujours aimé le rire de Waldo, cette énergie lumineuse qui se dégageait de lui. Il regrettait la façon dont les choses s'étaient passées entre eux, peut-être qu'il aurait fait des choix différents s'il avait su aujourd'hui. "Je peignais pas mal oui, j'en ai quelques uns qui se sont vendus même ! Mais la majorité restait dans la réserve, tu me connais, jamais satisfait quand il s'agit de mon propre travail." Il fait une petite moue doublé d'un rire avant d'hausser les épaules. Un jour, il arrêtera peut-être d'être autant exigeant avec lui même. Il se trouvait meilleur galériste et prof qu'artiste de toute façon. "J'en serais ravi." Sincèrement. Et ça lui faisait un truc au coeur de le voir arriver dans sa galerie, de lui parler, comme au bon vieux temps. Il était nostalgique de ce temps, il avait l'impression de n'avoir pas su en profiter. "C'est une bonne nouvelle, tu le mérites." Il le pense mais il ne peut pas empêcher cette sensation de jalousie de lui foutre une claque monumentale. C'est douloureux et il ne sait pas le gérer. "Bon, tu as tout normalement, si y'a quoi que ce soit, tu peux m'appeler ou appeler Violet, mais je suis certain que tout va bien se passer !" Il commence à se sentir de trop dans cette maison qui n'est pas la sienne, les souvenirs remontent et ça lui fait plus de mal que de bien.

13.04.1988

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ROLL YOUR EYES AT ME
@Apollo Osborn

Les choses ont changé entre eux, beaucoup trop. À une époque ils étaient inséparables, on n’en voyait pas l’un sans l’autre tellement ils étaient deux faces d’une même pièce. Voisins, meilleurs amis d’enfance, devenus amants de manière bien trop naturelle. Waldo aurait aimé qu’ils continuent sur cette voie-là, qu’ils deviennent des époux, qu’ils vivent et vieillissent ensemble. Il a été trop têtu et ils se sont séparés, un scénario qui arrive trop souvent. Et bien qu’il aimerait garder l’espoir qu’Apollo pourrait au moins redevenir son meilleur ami, il sait au fond de lui que ce n’est pas totalement possible. Le fait qu’ils rient tous les deux dans la cuisine ne veut rien dire, ce n’est pas un signe. « Je te connais oui, et je peux donc dire que ces tableaux sont sûrement splendides ! » Il dit avec un sourire encourageant. La connaissance qu’ils ont de l’autre, de leur caractère, de leurs habitudes, est malheureusement du passé, parce qu’ils ont bien changé aussi depuis l’époque où ils étaient ensemble. Malgré tout, il hoche la tête à l’idée d’aller voir la galerie d’Apollo, et ainsi de passer du temps seul à seul avec lui. Ça le fait sourire, il se laisse porter par ses pensées et son imagination, pour revenir soudainement à la réalité en entendant la prochaine question. Son couple actuel et toutes les questions qu’il se pose, bien qu’il ne puisse pas en parler à son ex. Apollo met brusquement fin à la conversation et Waldo fronce les sourcils, se demande ce qu’il a dit de mal. Pas tellement longtemps, il sait, se doute, parce qu’il a ressenti cette gêne quand le blond lui parlait de sa compagne. Mais qu’est-ce qu’il peut dire pour changer ça ? Il hoche doucement la tête avec un sourire triste et se lève pour l’accompagner. « Tout ira bien oui, on va gérer Elsie et moi ! » Il parle de manière enjouée, comme pour se persuader lui-même de ce qu’il dit. « Je pense qu’elle voudra quand même t’appeler dans la semaine à un moment, si tu es dispo ? » Avoir des nouvelles de son papa, lui raconter ses journées, l’entendre lui souhaiter bonne nuit. Ils ont leur proximité que Waldo envie, mais il accepte qu’Elsie a besoin de parler à son père plus souvent qu’à lui. « Je vais aller la chercher pour qu’elle te dise au revoir. » Un bisou, une étreinte, que Waldo ne regardera pas. Il ne veut pas voir le regret dans les yeux de sa fille, le message silencieux qu’elle essaye de passer à chaque fois à son père pour ne pas qu’il la laisse ici. Non, il essaie de ne pas y penser. Cette fois, tout ira bien.